mardi 14 octobre 2008

Hai Zi (1964-1989) - Regrets de vies antérieures

思念前生

庄子在水中洗手
洗完了手手掌上一片寂静
庄子在水中洗身
身子是一匹布
那布上粘满了
水面上漂来漂去的声音

庄子想混入
凝望月亮的野兽骨
头一寸一寸
在肚脐上下
象树枝一样长着

也许庄子就是我
摸一摸树皮
开始对自己的身子
亲切
亲切又苦恼
月亮触到我
仿佛我是光着身子
进出

母亲如门 对我轻轻开着

Regrets de vies antérieures

Quand Tchouang-tseu se lavait les mains
Il lui restait dans la paume
Un morceau de silence
Quand Tchouang-tseu se lavait le corps
Il était comme un chiffon
Auquel restait accroché
Le clapotis de l'eau

Quand Tchouang-tseu voulait se dissoudre
Dans une bête qui fixait la lune
Un os, petit à petit
Poussait dans son ventre
Comme la branche d'un arbre

Peut être que Tchouang-tseu c'est moi
Qui caresse l'écorce d'un arbre
Au début comme mon propre corps
Intime
Intime puis tendu
La lune m'effleure
Je suis comme nu
Dehors et dedans

Maman est comme une porte, doucement ouverte pour moi

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