Epitaphe pour un tyran
La perfection, d’un certain genre, était son seul désir
La poésie qu’il inventa se comprenait sans peine
Il connaissait parfaitement les passions humaines
S’intéressait par-dessus tout aux armées, aux navires
Quand il riait, les sénateurs riaient sans retenue
Et quand il pleurait, les petits enfants mouraient dans les rues
Epitaph On A Tyrant
Perfection, of a kind, was what he was after,
And the poetry he invented was easy to understand;
He knew human folly like the back of his hand,
And was greatly interested in armies and fleets;
When he laughed, respectable senators burst with laughter,
And when he cried the little children died in the streets.
samedi 22 août 2009
WH Auden - Si je le savais
Si je le savais…
Le Temps répond toujours que c’est comme ça
Il ne sait que le prix que nous devons payer;
Si je le savais je te le dirais
Quand nous sanglotons devant les clowns
Quand nous titubons devant l’orchestre
Le Temps répond toujours que c’est comme ca
Il n’y a pas de bonne aventure, et pourtant
Parce que je t’aime plus que je ne pourrais dire
Si je le savais je te le dirais
Le vent doit bien souffler de quelque part
Les feuilles se faner pour une raison mais
Le Temps répond toujours que c’est comme ca
Peut être que les roses veulent vraiment pousser
Que cette vision veut justement rester
Si je le savais je te le dirais
Et si les lions se levaient tous et partaient
Si les rivières et les soldats s’enfuyaient
Que répondrait le Temps sinon que c’est comme ça?
Si je le savais je te le dirais.
If I could tell you
Time will say nothing but I told you so,
Time only knows the price we have to pay;
If I could tell you I would let you know.
If we should weep when clowns put on their show,
If we should stumble when musicians play,
Time will say nothing but I told you so.
There are no fortunes to be told, although,
Because I love you more than I can say,
If I could tell you I would let you know.
The winds must come from somewhere when they blow,
There must be reasons why the leaves decay;
Time will say nothing but I told you so.
Perhaps the roses really want to grow,
The vision seriously intends to stay;
If I could tell you I would let you know.
Suppose the lions all get up and go,
And all the brooks and soldiers run away;
Will Time say nothing but I told you so?
If I could tell you I would let you know.
Le Temps répond toujours que c’est comme ça
Il ne sait que le prix que nous devons payer;
Si je le savais je te le dirais
Quand nous sanglotons devant les clowns
Quand nous titubons devant l’orchestre
Le Temps répond toujours que c’est comme ca
Il n’y a pas de bonne aventure, et pourtant
Parce que je t’aime plus que je ne pourrais dire
Si je le savais je te le dirais
Le vent doit bien souffler de quelque part
Les feuilles se faner pour une raison mais
Le Temps répond toujours que c’est comme ca
Peut être que les roses veulent vraiment pousser
Que cette vision veut justement rester
Si je le savais je te le dirais
Et si les lions se levaient tous et partaient
Si les rivières et les soldats s’enfuyaient
Que répondrait le Temps sinon que c’est comme ça?
Si je le savais je te le dirais.
If I could tell you
Time will say nothing but I told you so,
Time only knows the price we have to pay;
If I could tell you I would let you know.
If we should weep when clowns put on their show,
If we should stumble when musicians play,
Time will say nothing but I told you so.
There are no fortunes to be told, although,
Because I love you more than I can say,
If I could tell you I would let you know.
The winds must come from somewhere when they blow,
There must be reasons why the leaves decay;
Time will say nothing but I told you so.
Perhaps the roses really want to grow,
The vision seriously intends to stay;
If I could tell you I would let you know.
Suppose the lions all get up and go,
And all the brooks and soldiers run away;
Will Time say nothing but I told you so?
If I could tell you I would let you know.
Libellés :
anglais,
WH Auden (1907-1973)
lundi 10 août 2009
Gu Cheng- Bruit, fenêtre ouverte
打開窗子的聲音
打開窗子的聲音
你聽見了
遠處是海
光滑的船
伏在沙丘上
遠處是 藍藍的海
你聽
最小的聲音 是海
船伏在沙丘上
遠處是藍藍的一片
Bruit, fenêtre ouverte
Bruit, fenêtre ouverte
Tu écoutes
Au loin, la mer
Bateau, tout lisse
Couché sur la dune
Au loin, la mer, toute bleue
Ecoute
Ce petit bruit : la mer
Bateau couché sur la dune
Au loin, tout ce bleu
打開窗子的聲音
你聽見了
遠處是海
光滑的船
伏在沙丘上
遠處是 藍藍的海
你聽
最小的聲音 是海
船伏在沙丘上
遠處是藍藍的一片
Bruit, fenêtre ouverte
Bruit, fenêtre ouverte
Tu écoutes
Au loin, la mer
Bateau, tout lisse
Couché sur la dune
Au loin, la mer, toute bleue
Ecoute
Ce petit bruit : la mer
Bateau couché sur la dune
Au loin, tout ce bleu
Libellés :
chinois (moderne),
Gu Cheng 顾城 (1956-1993)
Gu Cheng - Je chante ma chanson
我唱自己的歌
我唱自己的歌
在布满车前草的道路上
在灌木的集市上
在雪松和白桦树的舞会上
在那山野的原始欢乐上
我唱自己的歌
我唱自己的歌
在热电厂恐怖的烟云中
在变速箱复杂的组织中
在砂轮的亲吻中
在那社会文明的运行中
我唱自己的歌
我唱自己的歌
即不陌生又不熟练
我是练习曲的孩子
愿意加入所有歌队
为了不让规范的人们知道
我唱自己的歌
我唱呵,唱自己的歌
直到世界恢复了史前的寂寞
细长的月亮
从海边向我走来
轻轻地问:为什么?
你唱自己的歌
Je chante ma chanson
Je chante ma chanson
Sur la route encombrée de plantain
Dans le concert des arbrisseaux
Au bal des cèdres et des bouleaux
Dans l’harmonie originelle
Je chante ma chanson
Je chante ma chanson
Dans l’effrayante fumée des centrales électriques
Dans l’ordre compliqué des boîtes de vitesses
Sous les baisers des disques abrasifs
Dans la marche réglée de cette société
Je chante ma chanson
Je chante ma chanson
Aux étrangers, aux inconnus
Je suis cet enfant appliqué
Qui voudrait entrer dans chaque chorale
Pour que les gens normaux ne sachent pas
Qu’il chante sa chanson
Et je chanterai ma chanson
Jusqu’à ce que le monde redevienne désert
Et que la lune, mince et longue
Vienne vers moi, depuis la mer
Et doucement me demande : pourquoi
Tu chantes ta chanson?
我唱自己的歌
在布满车前草的道路上
在灌木的集市上
在雪松和白桦树的舞会上
在那山野的原始欢乐上
我唱自己的歌
我唱自己的歌
在热电厂恐怖的烟云中
在变速箱复杂的组织中
在砂轮的亲吻中
在那社会文明的运行中
我唱自己的歌
我唱自己的歌
即不陌生又不熟练
我是练习曲的孩子
愿意加入所有歌队
为了不让规范的人们知道
我唱自己的歌
我唱呵,唱自己的歌
直到世界恢复了史前的寂寞
细长的月亮
从海边向我走来
轻轻地问:为什么?
你唱自己的歌
Je chante ma chanson
Je chante ma chanson
Sur la route encombrée de plantain
Dans le concert des arbrisseaux
Au bal des cèdres et des bouleaux
Dans l’harmonie originelle
Je chante ma chanson
Je chante ma chanson
Dans l’effrayante fumée des centrales électriques
Dans l’ordre compliqué des boîtes de vitesses
Sous les baisers des disques abrasifs
Dans la marche réglée de cette société
Je chante ma chanson
Je chante ma chanson
Aux étrangers, aux inconnus
Je suis cet enfant appliqué
Qui voudrait entrer dans chaque chorale
Pour que les gens normaux ne sachent pas
Qu’il chante sa chanson
Et je chanterai ma chanson
Jusqu’à ce que le monde redevienne désert
Et que la lune, mince et longue
Vienne vers moi, depuis la mer
Et doucement me demande : pourquoi
Tu chantes ta chanson?
Libellés :
chinois (moderne),
Gu Cheng 顾城 (1956-1993)
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