回 归
不要睡去,不要
亲爱的,路还很长
不要靠近森林的诱惑
不要失掉希望
请用凉凉的雪水
把地址写在手上
或是靠着我的肩膀
度过朦胧的晨光
撩开透明的暴风雨
我们就会到达家乡
一片圆形的绿地
铺在古塔近旁
我将在那儿
守护你疲倦的梦想
赶开一群群黑夜
只留下铜鼓和太阳
在古塔的另一边
有许多细小的海浪
悄悄爬上沙岸
收集着颤动的音响……
Retour
Reste éveillée, reste
Mon amour, la route est longue encor
N’écoute pas l’appel de la forêt
Ne perd pas l’espoir
Avec l’eau froide de la neige
Dans ta main écris l’adresse
Ou appuyée sur mon épaule
Passons la brume de l’aube
Derrière le voile de l’orage
Nous arriverons au pays
Cette terre verte et ronde
Qui s’étend au pied de la tour
Là bas,
Je veillerai tes rêves fourbus
Je chasserai toutes ces nuits
Je te laisserai tambours et soleils
De l’autre coté de la tour
Il y aura de petites vagues
Muettes, s’accrochant à la plage
Amassant leur musique tremblante
samedi 19 décembre 2009
mardi 15 décembre 2009
Kong Shao'an - Feuille morte
孔绍安
落叶
早秋惊落叶,
飘零似客心。
翻飞未肯下,
犹言惜故林。
Feuille morte
Surprise par l’automne une feuille envolée
Flotte de çà de là comme un cœur étranger
Tourbillonne au hasard sans vouloir se poser
Et quitte tristement son ancienne forêt
落叶
早秋惊落叶,
飘零似客心。
翻飞未肯下,
犹言惜故林。
Feuille morte
Surprise par l’automne une feuille envolée
Flotte de çà de là comme un cœur étranger
Tourbillonne au hasard sans vouloir se poser
Et quitte tristement son ancienne forêt
Libellés :
Kong Shao'an (577-622)
mercredi 9 décembre 2009
Carl Sandburg - Prière d'après la guerre mondiale
Prayer after world war
Wandering oversea dreamer,
Hunting and hoarse, Oh daughter and mother,
Oh daughter of ashes and mother of blood,
Child of the hair let down, and tears,
Child of the cross in the south
And the star in the north,
Keeper of Egypt and Russia and France,
Keeper of England and Poland and Spain,
Make us a song for to-morrow.
Make us one new dream, us who forget,
Out of the storm let us have one star.
Struggle, Oh anvils, and help her.
Weave with your wool, Oh winds and skies.
Let your iron and copper help,
Oh dirt of the old dark earth.
Wandering oversea singer,
Singing of ashes and blood,
Child of the scars of fire,
Make us one new dream, us who forget.
Out of the storm let us have one star.
Prière après la guerre mondiale
Rêveur dérivant sur la mer
Chassant enroué, O fille et mère
Fille de cendre, mère de sang
Enfant aux cheveux défaits, et larmes
Enfant de la croix dans le sud
Et de l’étoile dans le nord
Gardien de l’Egypte, de la Russie et de la France
Gardien de l’Angleterre, de la Pologne et de l’Espagne
Fais- nous une chanson, pour les lendemains
Fais nous un nouveau rêve, nous qui oublions
Au sortir de l’orage, donne-nous une étoile.
Luttez, enclûmes, et aidez la.
Filez votre laine, vents et ciels
De votre fer, de votre cuivre, aidez
Poussière de cette vieille terre sombre.
Chanteur dérivant sur la mer
Chantant les cendres et le sang
Enfant des blessures de feu
Fais nous un nouveau rêve, nous qui oublions
Au sortir de l’orage, donne-nous une étoile.
Wandering oversea dreamer,
Hunting and hoarse, Oh daughter and mother,
Oh daughter of ashes and mother of blood,
Child of the hair let down, and tears,
Child of the cross in the south
And the star in the north,
Keeper of Egypt and Russia and France,
Keeper of England and Poland and Spain,
Make us a song for to-morrow.
Make us one new dream, us who forget,
Out of the storm let us have one star.
Struggle, Oh anvils, and help her.
Weave with your wool, Oh winds and skies.
Let your iron and copper help,
Oh dirt of the old dark earth.
Wandering oversea singer,
Singing of ashes and blood,
Child of the scars of fire,
Make us one new dream, us who forget.
Out of the storm let us have one star.
Prière après la guerre mondiale
Rêveur dérivant sur la mer
Chassant enroué, O fille et mère
Fille de cendre, mère de sang
Enfant aux cheveux défaits, et larmes
Enfant de la croix dans le sud
Et de l’étoile dans le nord
Gardien de l’Egypte, de la Russie et de la France
Gardien de l’Angleterre, de la Pologne et de l’Espagne
Fais- nous une chanson, pour les lendemains
Fais nous un nouveau rêve, nous qui oublions
Au sortir de l’orage, donne-nous une étoile.
Luttez, enclûmes, et aidez la.
Filez votre laine, vents et ciels
De votre fer, de votre cuivre, aidez
Poussière de cette vieille terre sombre.
Chanteur dérivant sur la mer
Chantant les cendres et le sang
Enfant des blessures de feu
Fais nous un nouveau rêve, nous qui oublions
Au sortir de l’orage, donne-nous une étoile.
Libellés :
anglais,
Carl Sandburg (1878-1967)
Carl Sandburg - Statistiques
Statistics
Napoleon shifted,
Restless in the old sarcophagus
And murmured to a watchguard:
"Who goes there?"
"Twenty-one million men,
Soldiers, armies, guns,
Twenty-one million
Afoot, horseback,
In the air,
Under the sea."
And Napoleon turned to his sleep:
"It is not my world answering;
It is some dreamer who knows not
The world I marched in
From Calais to Moscow."
And he slept on
In the old sarcophagus
While the aeroplanes
Droned their motors
Between Napoleon's mausoleum
And the cool night stars.
Statistiques
Napoléon se retourna
Gêné dans son vieux sarcophage
Et murmura à un gardien
« Qui va là ? »
« Vingt et un million d’hommes,
Soldats, armées, canons,
Vingt et un million
A pied, à cheval
Dans les airs,
Et sous la mer. »
Napoléon se rendormit :
« Ce n’est pas mon monde qui répond ;
Ce n’est qu’un rêve qui ne sait pas
Ce monde où j’ai marché
De Calais à Moscou. »
Il se rendort
Dans le vieux sarcophage
Tandis que les aéroplanes
Ronronnent dans la nuit,
Entre le tombeau de Napoléon
Et les froides étoiles
Napoleon shifted,
Restless in the old sarcophagus
And murmured to a watchguard:
"Who goes there?"
"Twenty-one million men,
Soldiers, armies, guns,
Twenty-one million
Afoot, horseback,
In the air,
Under the sea."
And Napoleon turned to his sleep:
"It is not my world answering;
It is some dreamer who knows not
The world I marched in
From Calais to Moscow."
And he slept on
In the old sarcophagus
While the aeroplanes
Droned their motors
Between Napoleon's mausoleum
And the cool night stars.
Statistiques
Napoléon se retourna
Gêné dans son vieux sarcophage
Et murmura à un gardien
« Qui va là ? »
« Vingt et un million d’hommes,
Soldats, armées, canons,
Vingt et un million
A pied, à cheval
Dans les airs,
Et sous la mer. »
Napoléon se rendormit :
« Ce n’est pas mon monde qui répond ;
Ce n’est qu’un rêve qui ne sait pas
Ce monde où j’ai marché
De Calais à Moscou. »
Il se rendort
Dans le vieux sarcophage
Tandis que les aéroplanes
Ronronnent dans la nuit,
Entre le tombeau de Napoléon
Et les froides étoiles
Libellés :
anglais,
Carl Sandburg (1878-1967)
jeudi 3 décembre 2009
Wilhelm Muller - Le Tilleul
Le tilleul
Au puits, devant la porte
Se tient un grand tilleul
J’ai rêvé dans son ombre
Des rêves merveilleux
J’ai gravé sur son tronc
Tous mes mots d’amoureux
Dans la joie, dans la peine
Toujours il me rappelle
Ce soir, j’ai dû passer
Près de lui, dans la nuit
Et même dans ce noir
J’ai dû fermer les yeux
Ses branches chuchotaient
Comme si elles m’appelaient
Près de moi mon ami
Tu trouveras la paix
Le vent soufflait, glacial
Tout droit sur mon visage
Mon chapeau s’envola
Je ne l’ai pas ramassé
Et maintenant une heure
Après l’avoir laissé
Je l’entends qui chuchote
Tu trouveras la paix
Der Lindenbaum
Am Brunnen vor dem Tore
Da steht ein Lindenbaum:
Ich träumt in seinem Schatten
So manchen süßen Traum.
Ich schnitt in seine Rinde
So manches liebe Wort;
Es zog in Freud und Leide
Zu ihm mich immer fort.
Ich mußt auch heute wandern
Vorbei in tiefer Nacht,
Da hab ich noch im Dunkel
Die Augen zugemacht.
Und seine Zweige rauschten,
Als riefen sie mir zu:
Komm her zu mir, Geselle,
Hier findst du deine Ruh!
Die kalten Winde bliesen
Mir grad ins Angesicht,
Der Hut flog mir vom Kopfe,
Ich wendete mich nicht.
Nun bin ich manche Stunde
Entfernt von jenem Ort,
Und immer hör ich´s rauschen:
Du fändest Ruhe dort!
Au puits, devant la porte
Se tient un grand tilleul
J’ai rêvé dans son ombre
Des rêves merveilleux
J’ai gravé sur son tronc
Tous mes mots d’amoureux
Dans la joie, dans la peine
Toujours il me rappelle
Ce soir, j’ai dû passer
Près de lui, dans la nuit
Et même dans ce noir
J’ai dû fermer les yeux
Ses branches chuchotaient
Comme si elles m’appelaient
Près de moi mon ami
Tu trouveras la paix
Le vent soufflait, glacial
Tout droit sur mon visage
Mon chapeau s’envola
Je ne l’ai pas ramassé
Et maintenant une heure
Après l’avoir laissé
Je l’entends qui chuchote
Tu trouveras la paix
Der Lindenbaum
Am Brunnen vor dem Tore
Da steht ein Lindenbaum:
Ich träumt in seinem Schatten
So manchen süßen Traum.
Ich schnitt in seine Rinde
So manches liebe Wort;
Es zog in Freud und Leide
Zu ihm mich immer fort.
Ich mußt auch heute wandern
Vorbei in tiefer Nacht,
Da hab ich noch im Dunkel
Die Augen zugemacht.
Und seine Zweige rauschten,
Als riefen sie mir zu:
Komm her zu mir, Geselle,
Hier findst du deine Ruh!
Die kalten Winde bliesen
Mir grad ins Angesicht,
Der Hut flog mir vom Kopfe,
Ich wendete mich nicht.
Nun bin ich manche Stunde
Entfernt von jenem Ort,
Und immer hör ich´s rauschen:
Du fändest Ruhe dort!
Libellés :
Wilhelm Muller (1794-1824)
Inscription à :
Articles (Atom)