Surprise par l’automne une feuille envolée Flotte de çà de là comme un cœur étranger Tourbillonne au hasard sans vouloir se poser Et quitte tristement son ancienne forêt
Voici ma version anglaise, certes plus prosaïque et moins évocatrice que la votre, et donc moins réussie, mais peut-être plus proche de l'originale. Où vous voyez une feuille, je vois un tas de feuilles :
Fallen leaves
Surprised by early fall, fallen leaves drift like wandering hearts fluttering, unwilling to drop perhaps longing for their old forest
The last line actually reads "You might say, yearning for their old forest." In a poem by Xie Lingyun (謝靈運, 385–433) a lost bird longs for its old forest (迷鳥懷故林).
Und vielleicht auf Deutsch:
Vom Frühherbst erwischt treiben die fallenden Blätter wie wandernde Herzen wedelnd, dem Fall sich sträubend man könnte meinen, ihrem alten Wald nachtrauernd
Y en castellano:
Sorprendidas por un otoño prematuro, las hojas caídas vuelan a la deriva, cual corazones errantes volando de aquí para allá, rehusando posarse quizá añorando su anciano bosque
Merci Paul, notamment pour la référence à Xie Lingyun.
Je pense que je préfère le singulier au pluriel, en particulier à cause des images "humaines" que contient le poème: 惊 肯 惜, on a l'impression qu'on parle d'une personne...
Pour la fin, je me rends compte en vous lisant qu'on a une expression française qui rend exactement le chinois 犹言 : on dirait...
Je vais réfléchir, quitte à devoir abandonner mes alexandrins de pacotille,
2 commentaires:
Très beau, François.
Voici ma version anglaise, certes plus prosaïque et moins évocatrice que la votre, et donc moins réussie, mais peut-être plus proche de l'originale. Où vous voyez une feuille, je vois un tas de feuilles :
Fallen leaves
Surprised by early fall, fallen leaves
drift like wandering hearts
fluttering, unwilling to drop
perhaps longing for their old forest
The last line actually reads "You might say, yearning for their old forest." In a poem by Xie Lingyun (謝靈運, 385–433) a lost bird longs for its old forest (迷鳥懷故林).
Und vielleicht auf Deutsch:
Vom Frühherbst erwischt
treiben die fallenden Blätter
wie wandernde Herzen
wedelnd, dem Fall sich sträubend
man könnte meinen, ihrem alten Wald nachtrauernd
Y en castellano:
Sorprendidas por un otoño prematuro, las hojas caídas
vuelan a la deriva, cual corazones errantes
volando de aquí para allá, rehusando posarse
quizá añorando su anciano bosque
Paul
Aigle, Suisse
Merci Paul, notamment pour la référence à Xie Lingyun.
Je pense que je préfère le singulier au pluriel, en particulier à cause des images "humaines" que contient le poème: 惊 肯 惜, on a l'impression qu'on parle d'une personne...
Pour la fin, je me rends compte en vous lisant qu'on a une expression française qui rend exactement le chinois 犹言 : on dirait...
Je vais réfléchir, quitte à devoir abandonner mes alexandrins de pacotille,
Francois
Enregistrer un commentaire