samedi 21 juin 2014

PG Wodehouse - Bien bien, Jeeves - Chapitre VI

Gussie, à son arrivée, portait encore les marques de sa terrible expérience. Le visage pâle, les yeux en groseilles, les oreilles tombantes, toute l’apparence de l’homme qui a traversé la fournaise et est resté coincé dedans. Je me remontai un peu sur les oreillers et le regardai de près. C’était, je le voyais, un de ces moments où les premiers soins sont de rigueur, et je me préparai à passer à l’action.

« Eh bien, Gussie.
- Allo, Bertie.
- Quoi de neuf.
- Quoi de neuf. »

Ces politesses échangées, je sentis le moment venu d’effleurer délicatement le passé.

« On m’a dit que tu en avais bavé.
- Oui
- A cause de Jeeves.
- Ce n’est pas de sa faute.
- C’est entièrement de sa faute.
- Je ne le vois pas comme ça. J’avais oublié mon argent et mes clefs –
- Et maintenant, tu ferais mieux d’oublier Jeeves. Parce que tu seras content d’apprendre, Gussie, dis-je, jugeant préférable de l’informer immédiatement de l’évolution de la situation, qu’il ne s’occupe plus de ton petit problème. »

Cela parut l‘essorer proprement. Les mâchoires tombèrent, les oreilles pendirent plus mollement encore. Il avait eu jusque-là l’air d’un poisson mort. Il ressemblait maintenant à un poisson encore plus mort, un de l’année dernière, rejeté sur quelque plage solitaire et abandonné là, à la merci du vent et des marées.

« Quoi ?
- Oui.
- Tu veux dire que Jeeves ne veut plus…
- Non.
- Mais, bon sang –
Je fus gentil mais ferme.
- Tu seras bien mieux sans lui. La terrible aventure de cette affreuse nuit t’a certainement montré que Jeeves a besoin de repos. Les plus brillants penseurs ont aussi leurs mauvais jours. C’est ce qui est arrivé à Jeeves. Je le sentais venir depuis quelque temps. Il a perdu la forme. Il faut lui décalaminer les branchements. Je comprends que tu sois sous le choc. J’imagine que tu étais venu ici ce matin pour lui demander conseil.
- Mais bien entendu.
- A quel sujet ?
- Madeline Bassett est partie s’installer chez ces gens, à la campagne, et je voulais savoir ce qu’il pense que je dois faire.
- Eh bien, comme je j’ai dit, Jeeves ne s’occupe plus de cette affaire.
- Mais, Bertie, bon sang -
- Jeeves, dis-je avec une certaine rugosité, n’est plus sur l’affaire, je suis maintenant seul en charge.
- Mais que diable peux-tu faire ? »

Je modérai mon agacement. Nous, Wooster, avons le sens de la justice, et savons faire la part de choses quand des gens ont défilé toute la nuit à travers Londres en collants écarlates.

« C’est, dis-je calmement, ce que nous allons voir. Assieds-toi, et tenons conférence. J’aurais tendance à dire que les choses me paraissent très simples. Tu dis que cette fille est allée rendre visite à des amis à la campagne. Il me paraît clair que tu dois y aller aussi, et lui tourner autour comme un cataplasme. Elémentaire.
- Mais je ne peux pas me planter là au milieu de parfaits étrangers.
- Tu ne connais pas ces gens ?
- Bien sûr que non, je ne connais personne. »

Je pinçai les lèvres. Ceci semblait quelque peu compliquer les choses.

« Tout ce que je sais, c’est que leur nom est Travers, et que l’endroit, là-bas dans le Worcestershire, est appelé Brinkley Court. »

Je dépinçai les lèvres.

« Gussie, dis-je avec un sourire paternel, c’est ton jour de chance : Bertram Wooster s’est intéressé à tes affaires. Comme je l’avais deviné dès le début, je peux tout arranger. Cet après-midi, tu partiras pour Brinkley Court, où tu es cordialement invité. »

Il frémit comme une mousse. J’imagine que me voir ainsi prendre les choses en main constitue pour le novice une expérience assez fascinante.

« Mais, Bertie, tu veux dire que tu connais ces Travers ?
- C’est ma tante Dahlia.
- Oh mon dieu !
- Tu comprends maintenant, indiquai-je, la chance que tu as de m’avoir derrière toi. Tu vas voir Jeeves, et que fait-il ? Il te déguise en collants écarlates, avec une des pires fausses barbes qu’il m’ait été donné de voir, et t’envoie dans des bals costumés. Résultat : l’esprit tourmenté mais aucun progrès. Je prends alors l’affaire en main et te remets dans le droit chemin. Est-ce que Jeeves aurait pu te faire entrer à Brinkley Court ? Aucune chance. Tante Dahlia n’est pas sa tante. Enfin, je dis cela.
- Sacrebleu, Bertie, je ne sais pas comment te remercier.
- Sacré vieux Gussie !
- Mais, quand même.
- Quoi encore ?
- Que ferai-je quand je serai là-bas ?
- Si tu connaissais Brinkley Court, tu ne poserais pas cette question. Dans ce cadre romantique, tu ne peux échouer. A travers les âges, de grands amoureux ont réglé à Brinkley les formalités préliminaires. L’endroit est tout simplement gorgé d’atmosphère. Tu vas te promener avec cette fille sur les chemins ombragés. Tu vas t’asseoir avec elle sur les pelouses ombragées. Tu vas faire avec elle de la barque sur le lac. Et peu à peu tu vas te rendre compte que tu arrives au point où…
- Bon sang, je crois que tu as raison.
- Bien sûr que j’ai raison. Je me suis fiancé trois fois à Brinkley. Cela n’a mené nulle part, mais les faits sont là. Et j’y étais allé sans l’ombre d’une envie de me laisser aller à la tendrosité. Je n’avais pas la moindre intention de me fiancer à qui que ce soit. Et pourtant, j’étais à peine entré en ces lieux romantiques que je me trouvais courant à la jeune fille la plus proche et jetant mon âme à ses pieds. C’est quelque chose dans l’air.
- Je vois précisément ce que tu veux dire. C’est bien ce que je voudrais pouvoir faire – arriver au point où. Et à Londres - maudit endroit – tout va tellement vite qu’on n’a jamais l’occasion de rien.
- Tout à fait. On n’est seul avec une fille que cinq minutes par jour, et si on veut lui demander de devenir sa femme, il faut y aller au pas de charge, comme si on essayait d’attraper l’anneau d’or d’un manège.
- C’est cela. Londres ma tape sur les nerfs. A la campagne, je serai un autre homme. Quelle chance, quand même, que cette madame Travers soit finalement ta tante.
- Finalement ma tante ? Je ne vois pas ce que tu veux dire. Elle a toujours été ma tante.
- Je veux dire, c’est quand même extraordinaire que ce soit chez ta tante que Madeline aille s’installer.
- Pas du tout. C’est une amie proche de ma cousine Angela. A Cannes, elle était tout le temps avec nous.
- Oh, tu as rencontré Madeline à Cannes, hein ? Mon Dieu, Bertie, dit dévotement le pauvre lézard, j’aurais tant aimé la voir à Cannes. Elle doit avoir l’air si formidable en pyjamas de plage ! Oh, Bertie…
- Tout à fait, dis-je, un peu distant. Même remis d’aplomb par une des torpilles de Jeeves, personne n’apprécie ce genre de choses après une nuit difficile. J’effleurai la sonnette, et quand Jeeves apparut, lui mandait de m’apporter un crayon et un formulaire de télégramme. Puis je rédigeai un message bien senti à l’attention de ma tante Dahlia, dans lequel je l’informais que j’envoyais aujourd’hui à Brinkley mon ami, Augustus Fink-Nottle, pour qu’il y profite de son hospitalité. Je le tendis à Gussie.
- Passe cela au premier bureau de poste que tu rencontreras, dis-je. Elle le trouvera qui l’attend à son retour. »

Gussie partit en sautillant, agitant son télégramme, et ressemblant à un gros plan de Joan Crawford. Je me tournai vers Jeeves et lui fit un compte rendu détaillé des opérations.
« Tout simple, voyez-vous, Jeeves. Rien d’élaboré.
- Non, monsieur.
- Rien de tiré par les cheveux. Rien de contraint, ou de bizzare. Rien qu’un remède naturel.
- Oui, monsieur.
- C’est la bataille telle qu’elle devait être livrée. Comment dit-on quand deux personnes de sexe opposé sont coincées ensemble, l’une près de l’autre, en un lieu reculé, se retrouvant tous les jours, et se voyant beaucoup ?
- Est-ce que ‘proximité’ est le mot que vous cherchez, monsieur ?
- C’est cela. Je fonde tout sur la proximité, Jeeves. La proximité, à mon avis, est ce qui fera la différence. Pour l’instant, comme vous le savez, Gussie fond sur place en sa présence. Mais demandez-vous comment il sera dans une semaine ou deux, après s’être servi, jour après jour, au buffet du petit déjeuner, dans le même plat de saucisses qu’elle. Découpant le même jambon, embarquant de concert rognons et bacon – eh bien »

Je m’interrompis. Je venais d’avoir une de mes idées.
« Seigneur, Jeeves !
- Monsieur ?
- Voilà bien un cas où il faut penser à tout. Vous m’avez entendu parler de saucisses, de rognons, de bacon et de jambon.
- Oui, monsieur.
- Eh bien, il ne faut rien de tout cela. Ce serait fatal. La fausse note parfaite. Donnez-moi ce crayon et le formulaire de télégramme. Je dois prévenir Gussie sans tarder. Ce qu’il doit faire, c’est créer dans l’esprit de cette fille l’impression qu’il dépérit par amour pour elle. Et cela ne se fera pas en se goinfrant de saucisses.
- Non, monsieur.
- Très bien, alors. »

Et, le formulaire et le c. à la main, je rédigeai ce qui suit :

Fink-Nottle
Brinkley Court
Market Snodsbury
Worcestershire
Garde-toi des saucisses. Evite le jambon. Bertie.

« Envoyez cela, Jeeves. Sans délai.
- Très bien, monsieur. »

Je me renfonçai dans mes oreillers.

« Voyez, Jeeves, dis-je, comme je prends les choses en main. Remarquez la prise que j’ai sur cette affaire. Nul doute, vous avez maintenant compris tout ce que vous gagneriez à étudier mes méthodes.
- Nul doute, monsieur.
- Et même là, vous n’avez pas encore touché le fond de l’extraordinaire sagacité dont j’ai fait preuve. Savez-vous ce qui amena Tante Dahlia ici ce matin ? Elle était venue me dire d’aller distribuer les prix de je ne sais quel monstrueux collège dont elle est administrateur, là-bas, à Market Snodsbury.
- Vraiment, monsieur ? Je crains que cette tâche ne vous agrée guère.
- Ah, mais je ne m’en acquitterai pas. Je vais la refiler à Gussie.
- Monsieur ?
- Je me propose, Jeeves, de télégraphier à tante Dahlia, de lui dire que je ne pourrai venir, et de lui suggérer de lâcher Gussie à ma place sur les jeunes détenus de sa maison de correction.
- Mais monsieur Fink-Nottle pourrait refuser, monsieur.
- Refuser ? Vous le voyez refuser ? Imaginez seulement la chose, Jeeves. Scene, le petit salon de Brinkley ; Gussie refoulé dans un coin, avec tante Dahlia au-dessus de lui, qui parle d’une voix de chasseuse. Je vous le demande, Jeeves, vous le voyez refuser ?
- Difficilement, monsieur. Madame Travers a une forte personnalité, je vous l’accorde.
- Pas de danger qu’il refuse. Sa seule issue serait de s’éclipser. Mais il ne peut s’éclipser, parce qu’il veut être avec mademoiselle Bassett. Non, Gussie va devoir marcher sur le fil, et je vais m’épargner une tâche, qui, je l’avoue, me faisait frémir. Monter sur une estrade pour y faire un discours, bref mais viril, à un parterre d’affreux écoliers ! Seigneur, Jeeves. J’ai déjà subi ce genre d’épreuve, hein ? Vous vous rappelez cette fois, à l’école de jeunes filles ?
- Très clairement, monsieur.
- Qu’est-ce que j’ai eu l’air idiot !
- Je vous ai déjà vu plus à votre avantage, monsieur.
- Je crois que vous pourriez m’apporter une autre de vos bombes à retardement, Jeeves. Cette échappée belle m’a rendu tout faible. »

Je suppose qu’il avait fallu à tante Dahlia près de trois heures pour rentrer à Brinkley, parce que le déjeuner était largement passé quand son télégramme arriva. En le lisant, on sentait le télégramme expédié par une tante chauffée à blanc, quelques deux minutes après avoir lu le mien.
Comme suit :

Consulte mon avocat pour déterminer si étrangler neveu imbécile constitue un meurtre. Si pas le cas, attention à vous. Considère votre conduite dépasse les bornes. Que croyez-vous faire en me plantant vos horribles amis comme cela ? Croyez-vous que Brinkley court est une léproserie ou quelque chose du genre ? Qui est ce Spink-Bottle ? Tendrement. Travers

Je m’attendais à pareille première réaction. Je répondis sur le mode tempéré :

Pas Bottle. Nottle. Amitiés. Bertie

Gussie avait dû arriver presque immédiatement après qu’elle avait envoyé le cri du cœur ci-dessus. Il ne s’était pas écoulé vingt minutes quand je reçus ceci :

Télégramme chiffré signé de toi m’est parvenu ici. Se lit : ‘Garde toi des saucisses. Evite le jambon.’ Envoie immédiatement la clef. Fink-Nottle.

Je répondis :

Les rognons aussi. Saludos. Bertie.

Tout mon plan reposait sur l’impression favorable que Gussie produirait sur son hôtesse, et j’avais bon espoir parce que c’était le genre de garçon obéissant, timide, obséquieux, servant-le-thé et faisant-passer-les-biscottes-et-le-beurre dont des femmes comme ma tante Dahlia s’entichent presque toujours. La justesse de mon raisonnement fut démontrée par le billet suivant, qui, je fus heureux de le constater, portait une dose nettement supérieure de crème de bonne volonté.

Comme suit :

Bien. Votre ami est arrivé, et je dois dire que pour un ami à vous, il semble moins dégénéré que je le craignais. Un peu geignard aux yeux ronds, mais dans l’ensemble correct et poli, et tout à fait passionnant sur les tritons. Envisage de lui organiser une série de conférences dans la région. Egalement, j’aime votre toupet à faire de ma maison un lieu de villégiature, et aurai à vous parler à ce sujet quand vous viendrez. Vous attendes le trente. Amenez demi-guêtres. Tendrement. Travers.

Ce à quoi je ripostai :

Après examen de mon agenda, venue à Brinkley Court semble impossible. Profondément désolé. Guili-guili. Bertie.

Sa réponse rendait un son sinistre :

Ah, c’est comme ça ? Vous et votre agenda, bien sûr. Profondément désolé mon œil. Laissez-moi vous dire, mon garçon, que vous serez drôlement plus profondément désolé si vous ne venez pas. Si vous croyez une seconde que vous échapperez à cette distribution de prix, vous vous méprenez gravement. Profondément désolée que Brinkley Court soit aussi loin de Londres : m’empêche de vous envoyer une brique à la figure. Tendrement. Travers.

Je jouais alors le tout pour le tout, prêt à tout gagner ou tout perdre. Ce n’était pas le moment de chipoter, et je lançai, sans regarder à la dépense :

Non, mais bon sang, écoutez-moi. Sérieusement, je ne suis pas le bon choix. Prenez Fink-Nottle pour distribuer les prix. Un distributeur-né, qui vous fera bien voir. Suis intimement convaincu qu’Augustus Fink-Nottle en Maître de Cérémonie, le trente et un courant, fera grande impression. Ne laissez pas passer cette opportunité, qui ne reviendra peut être jamais. Couci-couci. Bertie.

Il se passa une heure de suspense haletant, puis la joyeuse nouvelle arriva :

Bon d’accord. Un peu de vrai dans ce que vous dites, je suppose. Vous tiens pour un misérable traître et une loque mollassonne, dégonflée et méprisable, mais ai réservé Spink-Bottle. Restez où vous êtes, alors, et vous souhaite de passer sous un autobus. Tendrement. Travers.

Je fus, vous l’imaginez bien, terriblement soulagé. Mon esprit semblait libéré d’un énorme poids. C’était comme si quelqu’un m’avait rempli, à l’aide d’un entonnoir, de litres du remontant de Jeeves. Je chantai ce soir-là en m’habillant pour le dîner. Aux Drones, j’étais si gai et enthousiaste que certains s’en plaignirent. Et quand je rentrai et retrouvait le bon vieux lit, je m’endormis comme un bébé moins de cinq minutes après avoir inséré le bonhomme dans les draps. Il me semblait que toute cette déprimante affaire pouvait désormais être considérée comme définitivement réglée.

Imaginez, donc, ma stupéfaction quand me réveillant le lendemain et m’asseyant pour plonger dans ma tasse de thé matinale, je découvris sur le plateau un autre télégramme.

L’inquiétude me gagna. Après une nuit de sommeil, Tante Dahlia avait-elle pu changer d’avis ? Ou alors Gussie, incapable de supporter l’épreuve à laquelle il était confronté, avait filé dans la nuit par les égouts. Toutes ces hypothèses courant dans mon ciboulot, je déchirai l’enveloppe et, prenant connaissance de son contenu, émis un glapissement surpris.

« Monsieur ? » dit Jeeves, arrêté sur le seuil.
Je relus le billet. Oui, j’en avais compris l’esprit. Non, je ne m’étais pas trompé sur son essence.
« Jeeves, dis-je, vous savez quoi ?
- Non, monsieur.
- Vous connaissez ma cousine Angela ?
- Oui, monsieur.
- Vous connaissez le jeune Tuppy Glossop ?
- Oui, monsieur.
- Ils ont rompu leurs fiancailles.
- Je suis désolé de l’apprendre, monsieur.
- J’ai ici une missive de tante Dahlia, qui m’en informe en particulier. Je me demande bien quelle querelle ils ont eue.
- Je ne saurais dire, monsieur.
- Bien sûr que non. Ne faites pas l’idiot, Jeeves.
- Non, monsieur.
Je ruminai cela. J’étais très touché.
- Bon. Cela signifie qu’il nous faut partir aujourd’hui pour Brinkley. Tante Dahlia est manifestement à la ramasse, et ma place est à ses côtés. Vous feriez bien de préparer les bagages ce matin et de prendre le train de 12h45 avec les valises. J’ai un rendez-vous à déjeuner, et vous suivrai en voiture.
- Très bien, monsieur.
Je ruminai davantage.
- Je dois dire que c’est pour moi un grand choc, Jeeves.
- Nul doute, monsieur.
- Un très grand choc. Angela et Tuppy… ça alors ! Eux qui étaient assortis comme du papier peint. La vie est parfois bien triste, Jeeves.
- Oui, monsieur.
- Et pourtant nous y voila.
- Sans aucun doute, monsieur.
- Bien bien, alors. Faites couler le bain.
- Très bien, monsieur.

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