烟
燃起的香烟中飘出过未来的幻梦,
蓝色的云雾是挣扎过希望的黎明。
而如今这烟缕却成了我心中的愁绪,
汇成了低沉的含雨未落的云层。
我推开明亮的玻璃窗,
迎进郊外田野的清风。
多想留住飘散的烟缕——
那是你向我告别的身影。
Cigarette
Dans les braises de ta cigarette
Flottaient mes rêves d’avenir
Dans sa fumée bleutée
Naissaient mes pauvres espoirs
Aujourd’hui cette fumée
Est ma mélancolie
Comme un nuage, bas et lourd
Gorgé de pluie
J’ai entr’ouvert
Les vitres claires
Pour faire entrer la brise
Des champs lointains
Mais j’ai longtemps gardée
Cette fumée vagabonde
Qui était l’ombre
De nos adieux
vendredi 21 novembre 2008
vendredi 14 novembre 2008
Jia Dao (賈島 779-843) - L'homme à l'épée
劍客
十年磨一劍
霜刃未曾試
今日把示君
誰為不平事
L'homme à l'épée
Dix ans, j'affûtais cette lame.
Son fil de glace inéprouvé.
La voici à mon poing, madame.
Y a-t-il un affront à laver ?
十年磨一劍
霜刃未曾試
今日把示君
誰為不平事
L'homme à l'épée
Dix ans, j'affûtais cette lame.
Son fil de glace inéprouvé.
La voici à mon poing, madame.
Y a-t-il un affront à laver ?
Libellés :
Jia Dao 賈島 (779-843)
jeudi 13 novembre 2008
Gu Cheng - Un tout petit voeu
微微的希望
我和无数
不能孵化的卵石
垒在一起
蓝色的河溪爬来
把我们吞没
又悄悄吐出
没有别的
只希望草能够延长
它的影子
Un tout petit voeu
Avec tous ces
Œufs de pierre jamais éclos
Je suis entassé
L’onde bleue rampe
Nous engloutit
Et doucement nous recrache
Rien d’autre
Juste un vœu, que l’herbe étende
Son ombre
我和无数
不能孵化的卵石
垒在一起
蓝色的河溪爬来
把我们吞没
又悄悄吐出
没有别的
只希望草能够延长
它的影子
Un tout petit voeu
Avec tous ces
Œufs de pierre jamais éclos
Je suis entassé
L’onde bleue rampe
Nous engloutit
Et doucement nous recrache
Rien d’autre
Juste un vœu, que l’herbe étende
Son ombre
Libellés :
chinois (moderne),
Gu Cheng 顾城 (1956-1993)
Duo Duo (1951-) - La polka des jeunes filles (1973)
少女波尔卡
同样的骄傲,同样的捉弄
这些自由的少女
这些将要长成皇后的少女
会为了爱情,到天涯海角
会跟随坏人,永不变心
La polka des jeunes filles
Mêmes fiertés, mêmes malices
Ces demoiselles libérées
Ces filles qui seront princesses
Par amour, vont au bout du monde
Et suivent des méchants, sans jamais les quitter
同样的骄傲,同样的捉弄
这些自由的少女
这些将要长成皇后的少女
会为了爱情,到天涯海角
会跟随坏人,永不变心
La polka des jeunes filles
Mêmes fiertés, mêmes malices
Ces demoiselles libérées
Ces filles qui seront princesses
Par amour, vont au bout du monde
Et suivent des méchants, sans jamais les quitter
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chinois (moderne),
Duo Duo 多多 (1951-)
mercredi 12 novembre 2008
Haizi- Sonnet - la couronne
十四行: 王冠
我所热爱的少女
河流的少女
头发变成了树叶
两臂变成了树干
你既然不能做我的妻子
你一定要成为我的王冠
我将和人间的伟大诗人一同戴
用你美丽的叶子缠绕我的竖琴和箭袋
秋天的屋顶、时间的重量
秋天又苦又香
使石头开花 象一顶王冠
秋天的屋顶又苦又香
空中弥漫着一顶王冠
被劈开的月桂和扁桃和苦香
La couronne - sonnet
Demoiselle que j’aime tant
Demoiselle des eaux vives
Tes cheveux sont devenus des feuilles
Tes bras sont devenus des branches
Tu ne peux plus être ma femme
Alors tu seras ma couronne
Je te porterai, comme les grands poètes d’autrefois
Et tes jolies feuilles enlaceront ma lyre et mon carquois
Sommet de l’automne, poids du temps
L’automne amer et parfumé
Fait fleurir les pierres en couronne
Sommet de l’automne, amer et parfumé
Couronne répandue dans l’espace
Tranchée de laurier, d’amandes et de parfums amers
我所热爱的少女
河流的少女
头发变成了树叶
两臂变成了树干
你既然不能做我的妻子
你一定要成为我的王冠
我将和人间的伟大诗人一同戴
用你美丽的叶子缠绕我的竖琴和箭袋
秋天的屋顶、时间的重量
秋天又苦又香
使石头开花 象一顶王冠
秋天的屋顶又苦又香
空中弥漫着一顶王冠
被劈开的月桂和扁桃和苦香
La couronne - sonnet
Demoiselle que j’aime tant
Demoiselle des eaux vives
Tes cheveux sont devenus des feuilles
Tes bras sont devenus des branches
Tu ne peux plus être ma femme
Alors tu seras ma couronne
Je te porterai, comme les grands poètes d’autrefois
Et tes jolies feuilles enlaceront ma lyre et mon carquois
Sommet de l’automne, poids du temps
L’automne amer et parfumé
Fait fleurir les pierres en couronne
Sommet de l’automne, amer et parfumé
Couronne répandue dans l’espace
Tranchée de laurier, d’amandes et de parfums amers
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chinois (moderne),
Haizi 海子 (1964-1989)
mardi 4 novembre 2008
Tian Xiaoqing - Mort
死亡
他们谈论你
像谈论一个已故的人
你就这样死了
在故事的复述中
在语言的十字架上
你一次又一次地死去
你就这样死了
手中紧攥着伤口
像攥着一个秘密
Mort
Quand ils parlaient de toi
Ils parlaient au passé
C’est ainsi que tu es mort
Dans les redites d’une histoire
Sur la croix des mots
Tu es mort, mort encore
C’est ainsi que tu es mort
Ta main serrant ta plaie
Comme on serre un secret
他们谈论你
像谈论一个已故的人
你就这样死了
在故事的复述中
在语言的十字架上
你一次又一次地死去
你就这样死了
手中紧攥着伤口
像攥着一个秘密
Mort
Quand ils parlaient de toi
Ils parlaient au passé
C’est ainsi que tu es mort
Dans les redites d’une histoire
Sur la croix des mots
Tu es mort, mort encore
C’est ainsi que tu es mort
Ta main serrant ta plaie
Comme on serre un secret
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chinois (moderne),
Tian Xiaoqing 田晓青 (1953-)
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