Les images mentales que j’ai de mes parents de mes grand parents et de mon enfance commencent à se briser en petits morceaux et s’envolent loin de moi dans l’espace vide , portées par un vent qui m’attire à lui toujours si doucement, si doucement qu’il ne dresse pas un cheveu sur mon crâne (même si en vérité il en reste bien peu à dresser). Je commence à prendre l’idée que la mort est la fin de la vie plus au sérieux qu’auparavant. Je me suis longtemps demandé pourquoi certains semblent trouver la vie triste ou tragique. N’est-elle pas aussi amusante et comique ? Et au-delà, n’est-elle pas étonnante et merveilleuse ? Oui, mais seulement quand elle est là. Et elle commence à me quitter. Les images se désintègrent, comme si leurs molécules disaient : « j’en ai assez,» et se préparaient à partir ailleurs former une autre configuration. Elles nous trahissent, ces molécules, nous qui les avons tant aimées. Elles nous le rendent mal.
The mental pictures I have of my parents and grandparents and my childhood are beginning to break up into small fragments and get blown away from me into empty space, and the same wind is sucking me toward it ever so gently, so gently as not even to raise a hair on my head (though the truth is that there are very few of them to be raised). I'm starting to take the idea of death as the end of life somewhat harder than before. I used to wonder why people seemed to think that life is tragic or sad. Isn't it also comic and funny? And beyond all that, isn't it amazing and marvelous? Yes, but only if you have it. And I am starting not to have it. The pictures are disintegrating, as if their molecules were saying, "I've had enough," ready to go somewhere else and form a new configuration. They betray us, those molecules, we who have loved them. They treat us like dirt.
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